Information, désinformation et mésinformation
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Différence entre information, désinformation et mésinformation
Information
Définir ce qu’est une “information” au sens propre n’est pas si évident. L’utilisation de ce terme peut désigner différents concepts. Parfois on le définit comme un fait, parfois comme un ensemble de connaissances ou un ensemble d’activités. La notion de “fait” renverrait à quelque chose d’avéré, étayé par des preuves tangibles, objectives, tandis que la notion de “connaissance” peut revêtir une dimension subjective.
“II-A-3. Ensemble des activités qui ont pour objet la collecte, le traitement et la diffusion des nouvelles auprès du public.
II-B-1. Faits, événements nouveaux, en tant qu’ils sont connus, devenus publics.
2. Fait, événement d’intérêt général traité et rendu public par la presse, la radio, la télévision.
3. Ensemble de connaissances réunies sur un sujet déterminé.”
Partant de ce postulat, il n’est pas étonnant de voir que l’on peut mettre un peu tout et n’importe quoi derrière ce mot : “information”. Il n’est donc pas rare de voir de nombreuses croyances érigées en faits incontestables. Or, ce phénomène peut avoir des effets délétères importants sur la société. C’est pour cette raison que la Fondation Descartes lutte activement pour une information “sincère”, une information “de confiance ». Elle sensibilise également sur les dangers de la désinformation qui se répand davantage depuis la crise sanitaire de 2019. Pour en savoir plus, voici un petit mot de Jean-Philippe Hecketsweiler, co-fondateur de la Fondation Descartes.
Désinformation et fake news
La signification de la désinformation est maintenant sans équivoque. Depuis 2022, la commission Les lumières à l’ère numérique présidée par Gérald Bronner la définit ainsi :
“Désinformation : Contenu d’information ou ensemble de contenus d’information faux ou inexact(s), créé(s) avec l’intention délibérée d’induire les gens en erreur.” Il s’agit d’une diffusion délibérée de fausses informations, effectuée dans une l’intention de nuire, d’induire en erreur.
Par contre, lorsque l’on parle “d’infox” ou de “fake news”, on sous-entend autre chose. La commission Les lumières à l’ère numérique les définit de cette manière :
“Infox (fake news) : Contenu d’information fabriqué de toute pièce ou extrêmement inexact publié sur Internet et mise en forme de manière à ressembler à un contenu d’information grand public légitime.” Il y aurait donc une intention manifeste de tromper son auditoire, de le manipuler pour faire passer une opinion pour un fait avéré. Il y aurait une volonté d’usurper en quelque sorte l’identité d’un média officiel pour s’approprier sa crédibilité, mais pas forcément une intention de nuire.
Même si leurs vocations sont différentes, tous ces termes ont un point commun : l’action de créer et de diffuser de fausses informations, de faits non avérés en manipulant intentionnellement son auditoire. Mais il arrive parfois que de fausses informations soient diffusées par erreur ou par omission, sans aucune intention particulière. Et parfois même dans un but tout à fait « louable ». C’est là qu’intervient la définition de la mésinformation.
Mésinformation
Dans ce même rapport, on définit ce qu’est la mésinformation :
“Fausse information (ou mésinformation) : Contenu d’information faux ou inexact, ayant ou non été délibérément créé et diffusé pour induire les gens en erreur.”
C’est donc une notion plus générique dans laquelle on inclut toute forme de fausses informations, quelles que soient les intentions du diffuseur.
Au risque d’enfoncer des portes ouvertes : personne ne possède le savoir absolu. Vraiment personne. Nous avons tous des croyances, qu’elles soient d’ordre religieux, philosophique ou autre. Or, cela ne nous empêche pas parfois d’exprimer fièrement nos opinions, avec la certitude de posséder entre ses mains la vérité. Cela ne nous dérange pas non plus de les diffuser publiquement sur les réseaux sociaux à la vue de tous nos abonnés. Nous faisons cela à la fois pour créer de l’engagement social, ou pour soutenir une cause qui nous est chère. La mésinformation pourrait donc parfois être pavée de bonnes intentions. Ainsi, nous risquons tous au quotidien de mésinformer, sans même s’en rendre compte.
Samy Houari en parle dans sa vidéo Tiktok et le mythe de la baisse d’attention diffusée en janvier 2024 sur Youtube. Il illustre ce phénomène avec un exemple que l’on rencontre souvent en marketing : le mythe de la baisse de l’attention. Pour en savoir plus sur ce phénomène complexe qu’est l’attention, les poissons rouges et la mésinformation, je vous recommande donc cette vidéo ! N’hésitez pas non plus à découvrir le reste de son contenu que je trouve personnellement très pertinent.
Information, désinformation, mésinformation… Maintenant que nous savons réellement de quoi nous parlons, nous allons voir que la mésinformation et la désinformation n’ont pas attendu internet ni les réseaux sociaux pour exister. Il s’agit en réalité de concepts très anciens, qui ne font que prendre de l’ampleur avec l’évolution des technologies de diffusion. Nous allons ensuite essayer d’en dresser un état des lieux avant d’aborder d’éventuelles solutions.
Crédit : Image virtuelle générée avec Ideogram – Apaté et ses pseudologois
Les origines de la désinformation
Dater précisément les origines de la désinformation reviendrait à chercher une aiguille microscopique dans une gigantesque meule de foin. On a par contre différents échos qui pourraient attester sa longue existence. La désinformation existerait-elle donc depuis toujours ? Aucune idée, mais voici quelques anecdotes sympathiques à ressortir au cours de vos repas de famille.
Mythologie grecque et désinformation
Dans la mythologie grecque, la déesse Apaté faisait partie des maux relâchés sur terre lorsque la boîte de Pandore fut ouverte. Fille de Nyx, elle symboliserait le mensonge, la duperie, la perfidie, la fraude, la déception, la tromperie et la malhonnêteté. Tout l’oppose à Alètheia, gardienne de la vérité. Parmi ses meilleurs compagnons, on peut trouver Dolos, une personnification masculine de la supercherie et de la ruse, mais aussi les Pseudologoi que l’on peut traduire littéralement par « paroles mensongères ».
Mythologie latine et désinformation
À Rome, la déesse Fama (ou Fâme) possédait deux trompettes. La première trompette était utilisée pour diffuser la renommée. La seconde était destinée à la propagation de ragots et de rumeurs. Selon la légende, ces fausses informations ont souvent été utilisées pour nuire à la réputation d’autrui et servir les intérêts de divers dieux ou individus de pouvoir. Cette seconde trompette est à l’origine de l’expression « mal famé », une expression désignant une personne ou un lieu qui aurait mauvaise réputation.
Antiquité chinoise et désinformation
Sun Tzu, un ancien stratège militaire chinois décrit la désinformation comme une arme redoutable et une stratégie inévitable en temps de guerre. Les techniques qu’il détaille dans « L’Art de la guerre » incluent la manipulation de l’information, l’utilisation de fausses apparences ou encore des tactiques imprévisibles pour désorienter l’ennemi.
Sun Tzu conseille entre autres de se montrer faible lorsque l’on est fort, et fort lorsque l’on est faible, afin de tromper l’ennemi sur sa véritable force. Il préconise aussi d’envoyer de fausses informations pour désorienter l’ennemi et le pousser à prendre de mauvaises décisions. Il recommande d’utiliser des tactiques inattendues et imprévisibles pour déstabiliser son adversaire et prendre l’ascendant.
Dégâts de la mésinformation
Défiance populaire, covid et mésinformation
Le sentiment de défiance envers les institutions et les médias s’est grandement développé au début de la crise sanitaire en 2019 en France. Les manquements gouvernementaux ainsi que les messages erronés, imprécis ou trop hâtifs des médias ont considérablement renforcé cette perte de crédibilité. Cela ne semble pas avoir détourné les français des médias traditionnels, au contraire. Mais l’exposition accrue à diverses informations trompeuses a réellement produit des effets négatifs sur les intentions vaccinales.
Écologie dévoyée par la mésinformation
La crise environnementale actuelle a également joué un rôle important dans la propagation de fausses informations en France. Avec l’augmentation des catastrophes naturelles et des alertes climatiques, de nombreux groupes ont exploité ces événements pour diffuser des théories du complot et des informations erronées.
Des mouvements climatosceptiques, amplifiés par les réseaux sociaux, ont réussi à semer le doute sur des consensus scientifiques établis. Les débats autour des politiques environnementales et des mesures de transition écologique sont souvent perturbés par la mésinformation. Cela complique l’élaboration et l’acceptation de solutions efficaces.
Mésinformation et conflits religieux
La propagation de fausses informations a également exacerbé les conflits religieux en France. Les discours de haine et les fausses nouvelles ciblant des groupes religieux spécifiques ont été largement diffusés en ligne. Ce qui ne fait qu’attiser les tensions et les préjugés.
Les attentats terroristes ainsi que les débats sur la laïcité et le port des signes religieux ont souvent été accompagnés de rumeurs infondées et de désinformation. Cela a eu pour effet d’amplifier les divisions sociales. Ces fausses informations alimentent la peur et la méfiance entre communautés. Elles rendent la coexistence pacifique et le dialogue interreligieux encore plus difficiles.
Intelligence artificielle et désinformation
Avec l’émergence de l’IA générative pour la création de contenus, il devient plus compliqué d’identifier un contenu authentique. Nous pouvons tous en quelques manipulations générer une multitude d’images, de textes, de voix ou encore de vidéos. Pour beaucoup, cela s’avère très utile pour gagner du temps sur certaines tâches, mais pour certaines personnes moins bien intentionnées, cela devient aussi l’occasion d’exercer une influence plus forte sur son auditoire.
C’est là que l’on voit émerger la notion de deepfake. Il s’agit sans conteste d’une forme de désinformation. L’IA en elle-même n’est en rien responsable de la diffusion de ces contenus sur les réseaux sociaux. En soi, on ne peut pas affirmer qu’elle exerce une influence négative. Pour autant, on ne peut pas nier non plus qu’elle brouille déjà notre perception du réel en mettant à mal notre esprit critique.
L’IA peut par contre s’avérer utile pour nous aider à détecter les fausses informations publiées sur internet. Divers organismes de régulation s’en servent pour surveiller certains contenus jugés problématiques. Vous l’aurez compris, rien n’est tout noir ni tout blanc. Si vous voulez connaître mon point de vue sur l’utilisation de l’IA dans la création de vos contenus, je vous invite à plonger dans cet article que j’ai écrit au sujet des inconvénients de l’IA générative.
Technologie de l’information et mésinformation
Nous l’avons vu précédemment, désinformer, ce n’est pas nouveau. Cela semble même être “vieux comme le monde”. En revanche, ce qui pose question à beaucoup de monde en ce moment, c’est sa diffusion massive et rapide.
La naissance de l’imprimerie a également posé question au 15e siècle. Il y aura toujours ce genre de revers à l’émergence d’une nouvelle technologie de l’information. Internet et les réseaux sociaux ont facilité la diffusion de l’information et donc également de la désinformation. Ce phénomène a été amplifié par autre chose. Internet a étendu notre liberté de parole, mais surtout sa portée. Actuellement n’importe qui possédant une connexion internet peut devenir “un média” à part entière.
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Les lumières à l’ère numérique
Face à ce constat, la commission Bronner a été mandatée en septembre 2021 pour dresser un état des lieux synthétique des connaissances sur la diffusion de fausses informations à l’ère du numérique et ses effets délétères sur l’ensemble de la société. Cette commission avait également pour mission de trouver des solutions à ces problèmes sans entraver la liberté d’expression. Présidée par le sociologue Gérald Bronner, elle était composée de 14 membres : des universitaires, des journalistes associatifs et des historiens. Le 11 janvier 2022, elle publie alors son rapport intitulé Les lumières à l’ère numérique et le remet aux mains de la présidence. Vous pourrez le consulter directement ici, si vous avez du temps devant vous.
Pour ceux qui aimeraient simplement un aperçu, je vous conseille vivement cet entretien avec Gérald Bronner.
Personnellement, j’ai lu le compte rendu de l’AFIS publié dans le numéro 340 de Science et Pseudo-sciences et puis j’ai fouiné dans le rapport lui-même pour extraire les passages qui m’intéressaient le plus. D’ailleurs, merci à l’AFIS pour leur travail. Leurs publications m’ont été d’une grande aide pour la rédaction de cet article. Voici donc ce que j’ai retenu de cet état des lieux.
La logique de la mésinformation
L’abondance de contenus diffusés sur les réseaux sociaux ne nous encourage pas à faire preuve de vigilance, les algorithmes non plus. Même si les plateformes ne nous livrent évidemment pas tous leurs secrets, trois logiques en particulier sont décriées dans le rapport :
L’éditorialisation algorithmique
Les contenus mis en avant sont ceux qui sont le plus susceptibles de capter l’attention et non ceux qui apportent une information de qualité. L’éditorialisation définit l’ordre et la fréquence d’apparition d’une publication. Plus une publication est jugée attrayante par l’algorithme, plus elle sera mise en avant. Souvent, les publications qui attirent le plus notre attention sont les plus sensationnalistes, elles diffusent une vision qui n’est pas représentative de la réalité, ni de l’état des connaissances actuelles. L’éditorialisation privilégie donc les intérêts commerciaux de la plateforme.
Le calibrage social et le biais de popularité
Cela définit les différentes perceptions altérées que nous pourrions avoir des relations sociales et de notre degré de confiance à accorder à tout un chacun. Prenons un exemple, plus un individu a un capital social élevé sur les réseaux, plus il aura de chance d’engager sa communauté. Plus il sera approuvé par les autres utilisateurs et plus nous serons tentés de lui accorder notre confiance. Cela favorise grandement ce que l’on appelle le biais de popularité.
“Plus une personne est exposée à une idée, plus les chances seront grandes qu’elle la fasse sienne et finisse par la diffuser à son tour.” (Extrait du chapitre 2 du rapport)
L’influence asymétrique
Publicité programmatique et désinformation
Ce rapport aborde également les inconvénients de la publicité programmatique. Pour faire simple, dans ce genre de publicité, l’annonceur n’achète pas un espace publicitaire en particulier, il cible plutôt une audience bien déterminée. Grâce à la collecte des données personnelles, l’algorithme détermine lui-même où apparaît la publicité de l’annonceur. Cet emplacement publicitaire est selon l’algorithme l’endroit plus pertinent pour toucher sa cible.
C’est une technique efficace, il faut bien l’avouer. Son coût financier et humain étant modéré, on commence à comprendre son succès. Selon News Guard, aux états unis en 2020 elle représentait “plus de 85% de toute la publicité digitale, pour un total de 80 milliards de dollars de dépense annuelle”.
Le problème, c’est qu’il n’y a strictement aucun moyen de contrôler sur quel site atterrira la publicité de l’annonceur. De nombreuses grandes marques et institutions se retrouvent ainsi régulièrement sur des sites plus que douteux. Complotisme, fake news et publicité, vous trouverez tout pour ce qu’il faut pour assouvir votre curiosité dans l’épisode de Complément d’enquête : Fake news, la machine à fric diffusé initialement le 2 septembre 2021.
Solutions pour limiter l’impact de la mésinformation
La prolifération des fausses informations constitue un défi majeur pour la démocratie. Dans son rapport Les lumières à l’ère numérique, la commission Bronner propose diverses solutions pour limiter leur propagation et leur impact, tout en préservant la liberté d’expression.
Ces solutions s’articulent autour de plusieurs axes principaux : dissuasion, coopération, responsabilisation, sensibilisation et éducation. Il s’agit de trouver un équilibre entre la protection des citoyens contre la désinformation et le maintien d’un espace de débat ouvert et libre.
Dissuasion
Pour dissuader les comportements malveillants, il est nécessaire de renforcer les sanctions contre les pratiques illicites.
- Contenus répréhensibles : Introduire des dispositions légales qui reconnaissent les fausses nouvelles susceptibles de troubler l’ordre public comme des contenus répréhensibles.
- Sanctions proportionnées : Ces sanctions doivent être suffisamment dissuasives pour prévenir ce genre de comportement. Elles doivent également être proportionnées à l’influence exercée.
Coopération
Une coopération étroite entre les divers acteurs devient alors nécessaire pour lutter efficacement contre la propagation de fausses informations. Voici quelques propositions émises dans le rapport de la commission Bronner.
- Investir dans la recherche scientifique : Financer et soutenir la recherche pour mieux comprendre les mécanismes de propagation des fausses informations et développer des outils pour les contrer.
- Ouvrir les données aux chercheurs : Permettre aux chercheurs d’accéder aux données des plateformes numériques pour mener des études approfondies et proposer des solutions basées sur des preuves.
- Mettre en place un organe d’expertise extérieur : Créer un organisme indépendant qui collabore avec les plateformes pour surveiller, évaluer la propagation des fausses informations et proposer des mesures correctives.
- Renforcer le rôle de l’ARCOM : Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), devenu l’Autorité de Régulation de la Communication audiovisuelle (ARCOM) en janvier 2022, doit veiller au respect des obligations des plateformes, notamment en matière de retrait de contenus illicites.
- Créer un régime de régulation : Établir un cadre de régulation impliquant les plateformes, les régulateurs et la société civile pour assurer une réponse coordonnée et efficace à la désinformation.
Responsabilisation
Selon le rapport “Les lumières à l’ère numérique”, nous devons également responsabiliser les différents acteurs de l’écosystème numérique.
- Responsabilité civile des diffuseurs : La responsabilité des diffuseurs est indéniable dans la propagation des fausses informations. La commission propose donc de mettre en place un mécanisme de responsabilisation civile des diffuseurs de fausses nouvelles de mauvaise foi. Cette responsabilité sera, comme nous l’avons vu précédemment, proportionnelle à la viralité des contenus diffusés.
- Responsabilisation des influenceurs : Les influenceurs, en raison de leur large audience, doivent se montrer particulièrement vigilants et responsables quant aux informations qu’ils diffusent. Pour en savoir davantage sur les dérives du marketing d’influence et les solutions pour une influence plus responsable, rendez-vous sur cet article passionnant made in Lap Lab :
Sensibilisation
La sensibilisation a également un rôle à jouer dans ce combat. Pour cela, il va falloir agir sur plusieurs fronts.
- Améliorer la prévention des risques : Mettre en place des campagnes de sensibilisation pour informer le public des dangers de la désinformation par exemple.
- Renforcer la vigilance des utilisateurs : Encourager les citoyens à adopter une attitude critique face aux informations qu’ils consomment et partagent.
- Retisser un lien de confiance : Restaurer la confiance entre les citoyens, les médias et les institutions pour contrer la méfiance qui alimente souvent la propagation des fausses informations.
Éducation
Enfin, l’éducation devrait jouer un rôle fondamental dans cette lutte. Favoriser dès le plus jeune âge à développer son esprit critique nous permettrait de faire davantage preuve de discernement. Pour cela, il faudra évidemment mettre en place plusieurs choses :
- Créer une cellule interministérielle : Mettre en place une cellule dédiée au développement de l’esprit critique et à l’éducation aux médias. Le but est de rendre la connaissance épistémique accessible à tous.
- Développer la pédagogie de l’esprit critique : Intégrer l’enseignement de l’esprit critique dans les programmes scolaires, encourager les initiatives pédagogiques en ce sens et favoriser la liberté d’expression des élèves.
Crédit photo : Photo de Mel Poole – Unsplash
Agence de communication et mésinformation
En définitive, distinguer l’information véridique de la désinformation et de la mésinformation est devenu un défi majeur. C’est pour cette raison que chez Lap Lab, ma petite agence de communication éco-responsable, je m’engage à favoriser des pratiques de communication transparentes et responsables.
Je souhaite inciter mes clients à informer, plutôt qu’à mésinformer. J’aimerais les accompagner dans la création de contenus pertinents et fiables, et ce, pour les aider à protéger leur audience. Voilà pourquoi Lap Lab se positionne comme une agence de communication éthique.
Je pense que la sensibilisation, l’éducation à l’esprit critique et la responsabilisation des différents acteurs de l’écosystème numérique sont nécessaires pour limiter les effets indésirables de la mésinformation. Ensemble, nous pouvons améliorer les choses. #NousSachons
Voici donc, pour conclure cet article, un mini-guide vidéo pour vous aider à décrypter les différents niveaux de preuve d’une information. Je vous souhaite un excellent visionnage et vous retrouve ici même le mois prochain pour parler d’autres choses passionnantes !